23/07/24
Cette année, le jour de libération fiscale des salariés est le...
Le salarié moyen français travaille jusqu'au 17 juillet pour financer les services publics et prestations collectives, selon l'étude annuelle de l'Institut économique Molinari sur la pression sociale et fiscale réelle dans l'Union européenne.
La pression sociale et fiscale réelle sur le salarié moyen français reste la plus élevée de l'Union européenne en 2024, avec une date de libération fiscale et sociale le 17 juillet.
La France reste en 2024 le pays où les prélèvements obligatoires sur le salarié moyen sont les plus élevés, devant la Belgique et l'Autriche.
Pour calculer la pression sociale et fiscale réelle, l'étude prend en compte les cotisations sociales (patronales et salariales), l'impôt sur le revenu et la TVA qui réduisent le pouvoir d'achat du salarié moyen. En France, la fiscalité sur le salarié moyen s'élève à 54 % lorsqu'on tient compte de tous ces éléments, soit une baisse marginale de 0,10 % par rapport à l'an passé.
La date de libération fiscale et sociale correspond au jour à partir duquel le salarié moyen n'a plus à financer les services publics et prestations collectives, et peut disposer librement des fruits de son travail. En France, cette date tombe le 17 juillet, ce qui signifie que le salarié moyen travaille 198 jours sur 365 pour financer les prélèvements obligatoires.
Pour estimer le coût du travail et le salaire net du salarié moyen, l'étude prend en compte les cotisations patronales et salariales, l'impôt sur le revenu et la TVA. En France, le salarié moyen coûte 59 458 € à son employeur (9ème rang de l'UE), mais ne perçoit que 27 326 € nets de charges et impôts (11ème rang de l'UE). Les cotisations sociales représentent 101 % du salaire net, ce qui est le record parmi les pays de l'UE (moyenne de 48 %).
L'étude souligne que la pression sociale et fiscale française n'est pas synonyme de meilleurs services publics, et que la satisfaction vis-à-vis de la vie est meilleure dans onze pays ayant une pression fiscale et sociale moindre. En outre, les retraites, qui représentent 24 % des dépenses publiques en France, sont plus coûteuses que dans les pays européens s'appuyant à la fois sur la répartition et la capitalisation collective.